Comme la rue
est riche d’enseignements, le Collectif des 12 Singes se lance dans une quête effrénée
d’Expressions Murales et Pierres Philosophales !!!
Ainsi, nous en appelons à toutes les formes de création ayant un message à véhiculer, quel que soit le support et la forme (peinture murale, flyer, pancarte, …). Sortez vos appareils
photos et shootez de tous les
côtés pour faire
circuler (flickr ou facebook) ces
grands moments d’émotions philosophiques !!!
DONNONS LA PAROLE AUX MURS : nous compilerons ces petites phrases lourdes de sens sous forme de trios
de photos de graffs pour une philo de folie qui en dit plus que de longs discours !!! {Volume 1 en COMMANDE ici}
Le Collectif des 12 Singes (blog, page fb) a lancé officiellement son 4è livre autoédité "Photograffi(ti)es
d'Expressions Murales : Pierres Philosophales (Volume 1)" (aussi consultable en eBook, communiqué de presse pdf ici) à l'occasion des 5 ans de notre coopérative rédactionnelle (pour COMMANDER A PAS CHER, c'est par
là)
Dans le même registre que ces bonnes expressions, bientôt notre 4è livre, " Des Démons des Mots font Démo sur Dix Maux " : Discussion de comptoir
« on refait le monde » à base de dictons, expressions, proverbes populaires, aussi bien que de citations, dialogues de films et paroles de
chansons.
Envoyez-nous vos photos de graffs à photograffeurs@hotmail.fr ou sur flickr
(ici notre propre espace flickr)
Photograffeurs de Pierres
Philosophales |
Collectif des 12 Singes (Al LU-SINON) |
Street-Art à Montpellier :
.
Nous avons besoin de la Paix,
alors donnez une chance à la Paix 1 !
1 : première chanson de la carrière solo de John Lennon, sortie en juillet 1969 elle s’inscrit dans le cadre du mouvement pour la Paix mené par le chanteur des Beatles et sa compagne Yoko Ono
Sinon, bienvenue dans un monde sans sommeil, et ce n’est qu’un début !!!
Document pdf interactif en téléchargement
{Un grand MERCI aux photograffeurs de tout le pays, qui nous ont aidé à améliorer ce document grâce à leurs bons conseils d'experts, cf. Retours des Artistes}
Prochaine balade photograffique sur Montpell' pour mettre tout ça en application : dimanche 25 mars, rendez-vous à 15h sur la place des Martyrs de la Résistance "street-artistique" (en face de la préf).
Visitez aussi Défense et promotion du street-Art mad'in France concernant le street-Art régional/provincial
Guide pour différencier le "bon photograffeur"
du "mauvais photograffeur"
Y’a le mauvais photograffeur, y voit un truc qui claque en yeux y shoot.
Le bon photograffeur y voit un truc, y shoot … mais c’est un bon photograffeur !
On peut pas les confondre !!!
{œuvre et photo d’Al Sticking}
Photograffeurs des 12 Singes, admins des pages Street-Art mad’ in Montpellier, Street Art mad’ in France, Photograffeurs de Pierres Philosophales (graffiti à message écrit)
et organisateurs de balades photograffiques
Le terme de chasse est tout à fait adapté lorsque l’on part à la recherche de graffitis sur un territoire où les graffeurs n’ont pas leur tanière (donc en-dehors de tout ce qui est terrain vague, friche industrielle, ruine, infrastructure urbaine à l’écart des regards, etc.).
La première des choses est bien évidemment de bien choisir sa zone de chasse, sachant qu’il n’y a quasiment jamais de graff dans les réserves pavillonnaires (car les sentinelles du voisinage surveillent tout). Même en centre-ville, il y a des zones assez vierges en gibier graffique, également pour des questions de voisinage ou parce qu’il y a des monuments anciens (l’animal graffique Respecte la plupart du temps les vieux édifices qui ne sont pas à l’abandon ou négligés, notamment parce qu’il sait que sinon il prendra cher en amende s’il s’agit d’un bâtiment classé ou propriété d’institutionnel).
Une fois le terrain de chasse défini, comme pour un safari (photo ici), l’important est de focaliser son attention sur tous les éléments laissant envisager la présence d’une proie graffique ! Il faut donc porter son regard au loin afin de déterminer si telle rue / tel endroit a ou non un potentiel de shooting.
Si les murs sont trop propres pour être honnêtes, avec une différence de fraîcheur/teinte de peinture sur une certaine hauteur/largeur, il y a fort à parier que la police murale est passée il y a peu et donc que les proies graffiques ont déjà succombé aux coups de pinceaux des municipaux (ou de sociétés privées spécialisées).
Pour autant, si un mur vient d’être toyé (nettoyé dans le cas présent, sinon ce terme s’utilise plutôt pour dire que d’autres graffeurs/tagueurs ont recouvert – entièrement ou partiellement – une peinture précédente par la leur), cela offre une surface vierge pour de nouveaux graffs.
D’où l’importance de savoir détecter les différences de teinte, de texture, voire de volume, sur un mur, laissant supposer la présence d’un graff, d’un collage papier, voire d’un collage autre (céramique, plexiglas, support bois, etc.)
Dis-toi bien ami photograffeur qu’il faut se fier à ta vue, et que s’il y a doute, approche-toi pour être sûr.
Dans le cas de cette photo, le soleil n’aidait pas à voir l’œuvre d’Al Sticking, mais on se doutait que le mur nous cachait quelque chose, grâce à une faible différence de teinte, notamment sur la partie qui avait été repeinte dernièrement. En se positionnant différemment par rapport à la lumière, on a pu voir qu’effectivement il y avait un Jo l’Indien perché sur son cheval qui tirait à l’arc.
Ce qui vient d’être dit fonctionne bien évidemment dans les trois dimensions. Il faut donc regarder sur les côtés au niveau des murs, mais aussi :
en hauteur sur les gouttières (416 et ses foot-eyes)
ou les autres pans de murs (Smiley),
ainsi qu’au sol (surface de pochage de 3LP, car même la police murale ne va pas repeindre les trottoirs). Tu remarqueras que lorsque l’œuvre est au sol, c’est toujours bien de shooter aussi ses pieds, pour donner une idée de la taille.
Dis-toi bien ami photograffeur que quelqu’un qui prend des risques judiciaires pour exprimer son Art sur les murs ne le fait pas n’importe où et n’importe comment (en règle générale en tout cas).
Shooter l’œuvre c’est bien pour en apprécier les détails, mais il faut aussi prendre en compte le contexte urbain dans lequel se trouve l’œuvre, sous différents angles. Ta mission est donc de rendre au maximum l’effet visuel ou le sens de la mise en scène pensé par le street-Artiste. Voici quelques conseils, car si nous ne sommes pas photographes, nous avons eu de bons profs photograffiques.
Ainsi, si le graffeur/pocheur/colleur a utilisé les formes que "met à sa disposition" l’architecture de la ville, c’est dommage et même réducteur de s’en priver. Ici, Olivia De Bona a utilisé le cadre de fenêtre pour graffer un tableau architecturalement encadré : un gros plan sans ce contexte aurait perdu beaucoup de sa valeur esthétique. Dans l’absolu, pour vraiment faire ça bien, il faut également respecter les proportions des marges, donc là il manque quelques centimètres en haut à gauche pour avoir une harmonie des formes du cadre.
Si vous avez plusieurs œuvres qui se répondent/complètent, autant les prendre toutes en même temps pour avoir une vue d’ensemble (bojos de Polar).
Si XVI® (ou SeizeR) et Double H ont poché leur garde à vue ici, c’est bien parce qu’il y a un pochoir de caméra à droite indiquant « Stop control », lui-même posé là par rapport au fait qu’on soit dans la rue de l’herberie. Découpler tous ces éléments entre eux enlève le sens qu’ont voulu leur donner les différents street-Artistes qui se sont succédé dans ce contexte.
Une fois que les règles précédentes ont été respectées, le photograffeur "se doit" aussi (peut en tout cas), si possible, d’apporter sa touche (en cela, l’heure de prise de vue et la lumière sont essentielles, les photos de nuit étant aussi parfois excellentes). C’est fun et ça permet de développer sa propre créativité plutôt que d’être un simple shooter. Ainsi, il faut savoir reculer et zoomer plutôt que toujours prendre en moyenne ou courte focale, savoir faire deux photos (une du sujet, sans contexte, pour se rassurer d’avoir archivé, et ensuite faire une photo plus large avec plus de contexte et pouvoir choisir, ou pas, après), ne pas hésiter à composer avec des gens, des passants, prendre des éléments qui donne l’échelle. Bref, il faut oser l’expérimentation (toujours tenter, toujours essayer), oser sortir de la frontalité, essayer de composer entre le sujet (l’œuvre) et la rue (ou un chien, une poubelle, un élément de mobilier) pour équilibrer le cadre en donnant des "contrepoids".
Que cela ait été pensé ou non par l’Artiste, nous avons vu que le spot en haut de l’avancée de toit pouvait ressembler à une souris selon comment on le photograffiait. Il faut donc ensuite se positionner correctement (en hauteur, contre-plongée, sur le côté) pour avoir l’effet recherché, ici surtout par rapport au câble du projecteur qui doit faire la queue de la souris.
{Animaux muraux}
Dans le cas présent, c’est évident que Rankka n’avait pas prévu que son superbe pochoir soit aussi nullement détourné. Pour autant, il suffisait d’attendre qu’une charmante damoiselle passe pour utiliser à bon escient cet acte de vandalisme sur œuvre d’Art de rue.
Pour finir, ça peut aussi être sympa de se mettre en scène par un jeu de miroir en utilisant son reflet dans une vitre, le sujet principal de la photograffie devant rester par définition le graff (sinon on fait un photomaton).
{collage poché du Collectif des Cerveaux-Lents}
Le but de ce bréviaire n’était pas de nous la jouer grands photograffeurs, mais plutôt de vous éviter des déconvenues comme nous avons pu en connaître en regardant nos shoots de "jeunesse" (photograffique).
Il n’y a rien de plus frustrant que de faire une balade/chasse photograffique pendant x heures et se rendre compte en rentrant qu’on aurait pu beaucoup mieux shooter si ceci si cela, et il est loin d’être garanti qu’à la prochaine sortie le/les graffiti(s) qu’on voulait reprendre soi(en)t toujours en place ou propre(s).
Comme disait Oliviero Toscani, le grand photographe notamment de United of Bande de Cons (pour rester dans les Inconnus du début), dans son émission sur Arte Photo for life | Les jeunes talents de la photographie, le cerveau et l’œil doivent travailler de concert pour imaginer en amont la photo puis c’est juste le corps qui positionne l’appareil pour finaliser le shooting. Même pas besoin de regarder le résultat puisqu’il est sensé représenter ce qu’on avait conceptualisé avant de déclencher la captation de la prise de vue !
Une fois à domicile, il ne te reste plus qu’à retoucher, un peu, les photograffies pour faire ressortir tel ou tel élément de l’œuvre (notamment si certaines couleurs sont effacées par le temps, la météo) ou de son environnement.
Tu peux aussi t’amuser à saturer les couleurs/teintes de tes photograffies pour un côté encore plus Artistique, mais souvent cela se fait au dépend de l’œuvre elle-même (quoi que, tout dépend justement comment et à quel point s’est fait).
NOTES IMPORTANTES :
!!! BONNES PHOTOGRAFFIES, à PARTAGER avec la COMMUNAUTE,
le vrai propriétaire des clichés restant toujours légalement le graffeur qui offre ses œuvres au public !!!
{la mission du photograffeur étant de les sublimer par son regard personnel}
Si c'est le monde qui est normal ... alors c'est nous qui sommes fous !
Révolutionnons cet état des choses avec un carnaval permanent dont le slogan serait "A bas la flicaille, vive la canaille!"
Yes we CArNaval
car sous la plage de "Pue la vase" se trouve Montpellier la surdouée et ses pavés !!!
Photos du Photo Gaffeur Guillaume Bassinet prises après le carnaval des gueux à Montpellier en 2008.
Plus de photos graffiques de Montpellier sur notre blog http://streetart-montpell.over-blog.net
Le carnaval, héritage des Saturnales, des Bacchanales, des Lupercales des Anciens, de la fête des Fous ou de l'Âne, a toujours été jugé scandaleux de par ses travestissements et excès de tous genres. Les coutumes sociales extravagantes du carnaval rappellent les célébrations de l’équinoxe du printemps, dont les Sacaea babyloniennes (akitu assyrien) et le Norouz iranien : on y célèbre la victoire du nouvel an sur l’ancien.
Le rituel des Sacaea babyloniennes est connu par des auteurs grecs. Dans le IVe discours de Dion Chrys. sur la royauté (ch. 69), Diogène raconte l'histoire à Alexandre pour lui montrer la vanité des attributs royaux.
Plus d'infos dans Carnaval : le sacrifice d’un faux roi pour la révolution / le recommencement de la fertilité et du pouvoir
Voici un exemple de planche philosophique du nouveau volume de "Photograffi(ti)es d’Expressions Murales : Pierres Philosophales"
Arte a lancé un sacré programme : « Vivons curieux » !
Prépare-toi à l’aventure, le monde n’attend que toi,
et tu en seras gratifié car qui voyage vit/voit davantage !!!
Voici la première planche du nouveau volume de "Photograffi(ti)es d’Expressions Murales : Pierres Philosophales"
Les graffs rendent plus belle la ville
tout en mettant de la couleur dans ta vie !
Grâce à eux l’Art est pour tous et par tous !!!